
Matteo vous avez 21 ans et vous publiez votre premier roman chez Plaisir de Lire, comment vivez- vous cette incroyable aventure ?
C’est un rêve qui se réalise. Je suis très heureux que Plaisir de Lire me fasse confiance et accepte de travailler avec moi. J’ai pris énormément… de plaisir ! lors de l’écriture de ce roman et j’espère que les lecteurs le ressentiront.
Depuis quel âge écrivez-vous ? Avez-vous déjà publié des textes dans des revues littéraires ou des journaux ?
J’ai toujours aimé élaborer et raconter des histoires. Petit, je parodiais les livres que je lisais et c’est à l’âge de seize ans environ que j’ai vraiment commencé à créer entièrement des fictions. Ma première nouvelle, écrite en 2017 et nommée Le Sang du peuple, a remporté le troisième prix de la nouvelle du gymnase de Burier, dans lequel j’étudiais. C’est là que j’ai pris conscience que ce que j’écrivais pouvait plaire à d’autres personnes.
Est-ce que tous les jours vous écrivez et si oui, quoi des articles, chansons, nouvelles, romans ?
Oui ! Je suis étudiant en français, alors forcément, je rédige de nombreux écrits académiques.

Je fais également beaucoup de musique, j’ai écrit et composé environ une trentaine de chansons, que ce soit en groupe ou seul, en anglais ou en français. J’ai à ce jour réalisé deux albums de compositions personnelles en français. J’adore écrire des textes de chansons, c’est un travail complètement différent des nouvelles ou des romans.
La grande manifestation en Suisse des femmes en 2019 vous a visiblement inspiré pour écrire Larmes de Renard, mais a- t- elle été le point de départ pour écrire votre roman ?
J’ai participé à la marche de 2019 alors que les premières idées de la trame du polar se bousculaient dans ma tête. J’avais déjà les idées de base. La marche n’est donc pas le point de départ de ma réflexion scénaristique, mais a tout de même eu une place importante dans la conception du roman.
Comment avez-vous construit le personnage de votre héroïne Maude Colomb, une inspectrice de police au caractère bien trempé qui va mener l’enquête ? Maude ressemble-t-elle à votre mère, une sœur, une parente ou est-elle le pur produit de votre imagination ?
Au niveau de son caractère, Maude n’a été inspirée par personne, je ne me suis pas calqué sur quelqu’un de mon entourage pour construire son personnage. Son prénom, qui signifie « combat », peut d’ailleurs nous renseigner sur son histoire et sa personnalité.
Quant au renard, il a souvent le mauvais rôle dans la littérature, avez-vous voulu d’une certaine façon …lui rendre justice ?
Dans nos folklores européens, le renard est un animal très malin et rusé. Il est, dans certaines cultures, lié de très près à la « féminité ». Un élément important du récit se situe au Moyen Âge, époque où, dans les écrits, on représentait la femme comme inférieure physiquement à l’homme mais compensant par sa ruse et sa forte tendance au mensonge. J’ai donc trouvé effectivement intéressant de lier ces deux figures.
Pourquoi avoir situé votre intrigue tout autour ou presque de Vevey ?
J’aime imaginer l’action lorsque j’écris. C’est pourquoi j’ai choisi Vevey, qui est une ville que je connais très bien. Les restaurants, le poste de police, les bars et les rues, tout ça m’a imprégné tout au long de mon écriture. La brigade de sûreté veveysane n’existe pas, et j’ai trouvé que la créer m’offrait plus de liberté que si la brigade était était basée à Lausanne, comme dans la réalité.
Qu’aimeriez-vous que le lecteur apprécie dans votre livre ?
J’aimerais les lecteurs et les lectrices ressentent le plaisir que j’ai eu à composer la trame du roman. S’ils ont envie de tourner toutes les pages jusqu’à la dernière et que l’intrigue les surprend, c’est que j’aurai réussi ma mission !